N’importe quel habitant de notre planète peut maintenant utiliser la même technique pour mesurer ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Nous croyons que cela va rendre les politiques plus efficaces et aider à réduire les émissions dans le monde entier.
La détermination de taux d’émissions de GES précis à l’aide d’un satellite est une technologie totalement nouvelle. Les entreprises qui extraient les sables bitumineux sont tenues, en vertu de la loi, de déclarer leurs émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane provenant des bassins de résidus et de la surface des mines. C’est ce qu’on appelle les « émissions fugitives ». Encore récemment, pour mesurer ces émissions, il fallait installer des chambres de flux (tentes ou périmètres) pour recueillir les gaz sur place. Cette méthode manque de précision et présente de nombreuses variables, parce qu’on recueille un nombre limité d’échantillons une fois par an, durant l’été. Ensuite, on se contente d’extrapoler les résultats sur l’ensemble de l’année. Le satellite de mesure des GES, baptisé Claire, qui a été lancé en juin 2016, pourrait changer tout cela.
La mesure des émissions de GES à partir de l’espace est potentiellement beaucoup plus précise, moins coûteuse et plus sûre que la méthode actuelle. Le satellite, qui utilise une technologie conçue par une entreprise québécoise, pourrait également être un outil précieux pour déterminer l’efficacité des technologies de réduction des émissions de GES. Si ce satellite est un succès, il pourrait devenir rapidement la norme au sein de l’industrie.